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Bollywood (de nouveau) rattrapé par la crise au Cachemire

Après le récent regain de tensions au Cachemire, le Pakistan a décidé de boycotter les productions cinématographiques indiennes, pourtant très populaires dans le pays. Un procédé déjà utilisé par le passé.

La guerre d’Islamabad à Bollywood est déclarée. Alors que le Cachemire a connu  un regain de tensions ces dernières semaines, le Pakistan ne veut plus entendre parler de l’industrie cinématographique indienne.

« Aucun film indien ne sera diffusé au Pakistan », a ainsi annoncé sur Twitter il y a quinze jours le ministre pakistanais de l’Information, Fawad Chaudhry. L’association des exploitants de films d’Islamabad confirmait dans la foulée le boycott de toutes les productions indiennes.

Sur Twitter, le célèbre acteur indien Ajay Devgn a indiqué qu’ »à la lumière de la situation actuelle », son dernier film, la superproduction “Total Dhamaal”, ne serait pas diffusé au Pakistan

Ajay Devgn

@ajaydevgn

In light of the current situation the team of Total Dhamaal has decided to not release the film in Pakistan.

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Or, le cinéma indien est extrêmement populaire au Pakistan : « L’Inde est le pays qui produit le plus de films au monde et tous les pays d’Asie du Sud regardent des productions de Bollywood. C’est particulièrement le cas au Pakistan car les langues hindi et ourdou sont très proches et mutuellement intelligibles », explique à France 24 Ingrid Therwath, journaliste à Courrier international et spécialiste de l’Inde.

Ainsi, les productions de Bollywood représentent 60 % de la consommation cinématographique du pays, selon l’estimation de Rafay Mahmood, journaliste culture au quotidien pakistanaisThe Express Tribune.

Pour combler le vide généré par le boycott des films bollywoodiens (qui représentent tout de même 70 % des revenus de l’industrie cinématographique pakistanaise), Cinepax, la première société d’exploitation de salles de cinémas du Pakistan, a été contrainte de remettre à l’affiche des vieux films pakistanais… tout en vendant les places à prix réduit pour attirer des spectateurs.

Mais ce boycott des films bollywoodiens au Pakistan n’est pas nouveau, souligne Ingrid Therwath. Après la deuxième guerre du Cachemire qui a opposé l’Inde et le Pakistan en 1965, un boycott semblable avait été mis en place. Il a duré si longtemps – quatre décennies – que, comme le relate la BBC, de nombreuses salles de cinéma à travers le pays avaient fini par être transformées en centres commerciaux ou en salle des fêtes.

Le Cachemire, cadre récurrent du cinéma bollywoodien

« Le cinéma bollywoodien peut parfois être ultra-nationaliste et anti-pakistanais », relève Ingrid Therwath en citant notamment le film de guerre « Border » (« Frontière »), sorti en 1997, qui a pour thème la bataille de Longewala, au Rajasthan, pendant la guerre indo-pakistanaise de 1971.

La fiction rejoignant la réalité, la province du Cachemire, que l’Inde et le Pakistan se disputent depuis 1947, a une place de choix dans le cinéma bollywoodien. Sorti début 2019, le film nationaliste « Uri: The Surgical Strike » (« Uri : La frappe chirurgicale ») met ainsi en scène les raids menés par l’Inde en 2016 au Cachemire pakistanais en représailles à l’attaque d’une base militaire indienne dans la vallée du Cachemire au cours de laquelle 19 soldats avaient péri. La nouvelle crise au Cachemire a d’ailleurs déclenché un regain d’intérêt pour le film en Inde. Mi-février, en effet, en représailles d’un attentat-suicide dans le Cachemire indien, revendiqué par Jaish-e-Mohammed (JeD), un groupe extrémiste basé au Pakistan, l’aviation indienne avait déclaré avoir bombardé un camp du JeD dans le nord du Pakistan, ce qui avait entraîné des représailles pakistanaises.

Mais c’est surtout comme cadre que le Cachemire s’est imposé dans le cinéma bollywoodien. « Dans la culture indienne, le Cachemire fait figure, avec ses montagnes et ses vergers et de par son histoire, de paradis perdu. Dans de nombreux films, c’est au Cachemire que se déroulent les scènes de danse qui sont un peu comme des intermèdes rêvés », explique Ingrid Therwath.

Du fait de l’histoire tumultueuse de la province à majorité musulmane, Bollywood a dû faire preuve d’inventivité : « Dans les années 90, lorsque les troubles ont repris au Cachemire, tourner là-bas est devenu plus compliqué et beaucoup de séquences censées se dérouler au Cachemire ont été tournées en Suisse », raconte Ingrid Therwath. Dans les années 2000-2010, les tournages ont repris au Cachemire. Et la journaliste à Courrier international de s’interroger : « Avec la nouvelle crise que va-t-il se passer ? »

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