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Lakhdar BRAHIMI dans une interview à Algérie Diplomatique

Lakhdar BRAHIMI dans une interview à Algérie Diplomatique

  • Le changement radical fait l’objet d’un consensus national.
  • La dynamique populaire est guettée par des forces occultes.
  • Ma visite à la Chine fait partie des missions du comité de sages, et elle n’a rien à voir avec l’Algérie.
  • Ma présence en Algérie est un devoir national.
  • Une période de transition est indispensable pour la mise en place de la 2ème République.

Lakhdar BRAHIMI dans une interview à Algérie Diplomatique

Interviewé par Djamel BENALI :

Nous avons accueilli le diplomate Lakhdar Brahimi pendant 2 heures pour parler de la dynamique populaire en Algérie, et sa contribution pour réussir la période de transition :

Q : M. BRAHIMI, votre présence en Algérie est-elle à la demande de la présidence, ou bien, c’est une initiative personnelle, pour contribuer à résoudre la crise et gérer la période de transition ?

R : Ma présence ici, est une initiative personnelle, pour faire mon devoir national, et personne ne m’a chargé de faire quoi que ce soit au moment de cette crise, après le report de la présidentielle, parce que mon Histoire de militantisme ne me permet point de rester les bras croisés, en ce moment où l’Algérie a besoin de tous ses fils.

Q : Algérie Diplomatique vous a interrogé en une interview antérieure (février 2018) si vous étiez tenu à gérer une période transitoire après 2018, qu’en dites-vous ?

R : Effectivement, on m’a posé cette question dans un cadre de prévision, mais, aujourd’hui, je ne suis pas ici pour une mission officielle, et je ne suis pas chargé de gérer une période transitoire, je suis venu pour écouter aux autres, et pour aider ma patrie à travers le conseil, le dialogue et le rapprochement des visions et des attitudes, afin de sauver notre pays, et l’empêcher de se diriger vers l’inconnu.

Q : Mais ce dynamique populaire exige le départ de Bouteflika et tous les symboles de la corruption, qui sont à l’origine du 5ème mandat et de la prolongation.

R : C’est vrai, mais le Président a répondu aux exigences du peuple, il ne s’est pas présenté pour un 5ème mandat, ainsi qu’il a reporté les élections comme l’opposition l’a réclamé.

Q : Ne voyez-vous pas que, mathématiquement parlant, le report des élections est une prolongation de son 4ème mandat ?

R : Non, le Président veut une période transitoire, dans laquelle on procède à préparer l’élaboration d’une nouvelle Constitution, à travers une conférence nationale globale qui n’exclut personne.

Q : Mais, le peuple refuse catégoriquement cette proposition, il réclame le départ de tous les symboles de l’anarchie.

R : Ce sont des réclamations excessives, voire, impossibles, qui peuvent mener le pays dans l’obscurité. Le Président ne veut pas continuer, il a fait des changements, et il a limogé le gouvernement, ainsi qu’il a ouvert une nouvelle page qui introduit à une nouvelle République. On ne doit pas lancer des préjugés.

Q : La tête du nouveau gouvernement n’est pas acceptée par le peuple, car le premier ministre était un ministre de l’intérieur, et le vice-premier ministre est un poste annulé par la Constitution, sa désignation est alors, anticonstitutionnelle. Ainsi, il y’en a qui disent que le premier ministre et son adjoint sont dans le camp des hommes d’affaires qui font l’objet d’une colère populaire.

R : C’est une information que j’ignore, et je ne commente pas le nouveau gouvernement !

Q : On ne cesse pas de parler de votre visite prévue à la Chine, certains disent que la visite a pour but de rassurer Pékin à propos de ses investissements en Algérie, qu’en dites-vous ?

R : Il sourit… cette visite n’a rien à voir avec l’Algérie, elle entre dans le cadre des mes missions du « comité de sages ». Elle a été programmée depuis longtemps, et j’hésite déjà, d’y aller, probablement j’annule la visite.

Q : Que pensez vous du caractère pacifique des marches et des slogans levés ?

R : La dynamique est quelque chose de bien, elle s’est déroulée en toute démocratie, dans un climat civilisé qui a étonné le monde entier, mais, il y’a une crainte que cela sera exploité par des forces occultes, pouvant la dévier de ses objectifs réels, pour servir des parties inconnues, ce qui pourrait perturber la sécurité nationale du pays.

Q : Quelles sont ces parties-ci, elles sont intérieures ou extérieures ?

R : Des parties intérieures qui ne veulent pas le bien de l’Algérie, elles ont d’anciens agendas, et ils veulent les passer à travers cette dynamique pacifique.

Q : Quel est votre message pour les millions qui sont sortis pour réclamer le départ de Bouteflika et son entourage ?

R : Les algériens ne doivent pas tourner le dos, les uns aux autres, il faut que l’on entame un débat rationnel pour mettre en place une deuxième république, où tous les algériens vivent cote à cote, et que l’on regarde les belles choses attentivement, afin d’avorter les plans de ceux qui guettent ce mouvement pour l’exploiter dans des fins personnelles et minables.

Q : Etes-vous optimistes des conséquences de cette dynamique ?

R : Optimiste et en même temps pessimiste. La scène actuelle appelle à l’optimisme de plusieurs cotés, mais je suis pessimiste des dangers qui tournent autour de cette dynamique, et pouvant la dévier de son itinéraire spontané et pacifique.

Q : Le changement est, toutefois, la revendication de toute initiative.

R : Tout à fait, le changement fait désormais l’objet d’un consensus national, mais, on ne doit pas soupçonner les autres et exagérer dans nos revendications, il faut également, que l’on s’éloigne de tout débat égoïste, pour faciliter la tâche à ceux qui veulent rapprocher toutes les parties, afin que tout le monde se réunisse autour d’une table de dialogue pour le bien de l’Algérie, ainsi, je suis déterminé à en contribuer humblement, et c’est mon devoir vis-à-vis de ma Patrie que j’ai servi depuis Benbella, puis Boumedienne. J’ai accepté la valise de l’extérieure en plein crise, et je ne tourne jamais le dos à mon pays quand il a besoin de moi, car, servir son pays est un devoir sacré !

Q : Un mot pour conclure ?

R : Je tiens à remercier Algérie Diplomatique pour tous les efforts qu’il déploie au service de la nation avec un esprit professionnel de haute qualité, en toute liberté et responsabilité. Je souhaite tout le bonheur à notre pays, et je n’épargne aucun effort pour le servir. Mon rôle est neutre, et j’essaie à travers lequel de rapprocher les points de vue, et de contribuer à un dialogue performant et constructif qui n’exclut personne, et tout cela c’est pour l’Algérie pas d’autre.

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