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Élections européennes : le mirage d’une grande alliance nationaliste voulue par Matteo Salvini

Matteo Salvini, ministre de l’Intérieur italien et leader de la Ligue, a exhorté les partis nationalistes européens à s’unir en vue des élections de mai. Un pari difficile, compte tenu des divergences idéologiques entre populistes d’Europe.

À Milan, lundi 8 avril, Matteo Salvini, le chef de file de l’extrême droite italienne aux commandes du pays depuis les législatives de mars 2018 aux côtés du Mouvement 5 Étoiles, a lancé un cri de ralliement. Après l’américain Steve Bannon, à l’automne dernier, c’est au tour du leader populiste italien de relever le défi délicat de fédérer les grands partis d’extrême droite européens autour d’une seule et même bannière.

Lors d’une réunion organisée avec des dirigeants du parti Alternative pour l’Allemagne, (AfD), de la formation Les Vrais Finlandais (PS) et du Parti populaire danois (DFP), Matteo Salvini a nommé cette nouvelle famille parlementaire l’Alliance européenne des peuples et des nations.

Celle-ci devrait représenter au moins dix forces politiques, à en croire le leader italien. À moins de deux mois des élections européennes, prévues pour le 26 mai, l’objectif affiché est de former « le groupe le plus important du Parlement » à Strasbourg, a-t-il déclaré, en ajoutant qu’un grand meeting aura lieu le 18 mai à Milan.*

À l’heure actuelle, trois groupes parlementaires se partagent les députés dits nationalistes et populistes en Europe : les Conservateurs et réformistes européens (CRE, 76 sièges), le mouvement Europe des nations et des libertés (ENL, 37 sièges), et le groupe Europe de la liberté et de la démocratie directe (ELDD, 41 sièges).

S’unir à l’échelle du continent pour exister à l’échelle du pays

Leur lien idéologique demeure le rejet de l’immigration extra-européenne, l’hostilité à l’islam et une forte dose d’euroscepticisme. Le 8 avril, Matteo Salvini a d’ailleurs réuni autour de son projet des partis qui siègent dans des groupes différents au Parlement. Alors que la Ligue italienne est membre de l’ENL, ses invités, Olli Kotro, des Vrais finlandais, et Anders Vistisen, du Parti populaire danois, font partie du groupe CRE.

Matteo Salvini, dernier d’une longue liste de figures de la droite populiste à proposer une alliance européenne, a affirmé vouloir « nommer les commissaires de la prochaine commission » pour mettre en place « une nouvelle Europe, car nous n’avons jamais gouverné » (à Bruxelles). Il a aussi annoncé que d’autres partis allaient se joindre à lui, dont le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, membre de son groupe parlementaire (ENL).

Les enjeux sont de taille en 2019 pour l’extrême droite européenne, qui verra ses groupes parlementaires changer avec le Brexit, si celui-ci a lieu avant le 23 mai. L’hémicycle européen pourrait perdre 73 élus britanniques, dont le parti Conservateur – qui siège au sein du groupe CRE – et des partis pro-Brexit, membres de l’ELDD. Les tenants de ce projet d’alliance nationaliste veulent profiter d’une nouvelle redistribution pour s’unir et tenter de remplir des sièges lors d’un scrutin à la proportionnelle.

‘’Les grands partis d’extrême droite d’Europe ont fait des élections européennes un véritable enjeu stratégique’’, explique Emmanuelle Reungoat, maîtresse de conférences à l’Université de Montpellier et chercheuse au Centre d’études politiques de l’Europe latine, interrogée par France 24. ‘’Notamment parce que gagner des places au Parlement européen permet d’asseoir une légitimité au niveau national. La campagne électorale leur donne une grande visibilité médiatique. Par ailleurs, certains partis, comme c’est le cas pour le RN français, ont du mal à trouver des alliés politiques dans leur propre pays. C’est la raison pour laquelle l’Europe leur sert de base arrière’’, détaille la chercheuse spécialiste de l’euroscepticisme.

Différentes sensibilités

La question des alliances populistes transnationales se pose en France dès les années 1990. ‘’Patriotes de tous les pays, unissez-vous !’’, lançait Jean-Marie Le Pen lors de son traditionnel discours du 1e mai en 1996, appelant à une confédération nationaliste européenne. Il prévoyait aussi : « Nous aurons des divergences et des conflits d’intérêt. »

Car à l’éternel projet d’un grand groupe parlementaire d’extrême droite se heurtent des désaccords de fond, mais aussi des niveaux de radicalité. ‘’Depuis 2014, on observe un renouvellement des alliances de la droite nationaliste, mais elles demeurent instables, car certains partis ne veulent pas de partenaires stigmatisants’’, souligne Emmanuelle Reungoat.

En juin 2014, le FN de Marine Le Pen (aujourd’hui RN) avait échoué à créer un groupe parlementaire européen commun avec les néonazis grecs d’Aube Dorée ou le parti hongrois Jobbik, jugés trop « extrémistes ». Elle avait préféré le Parti de la liberté (FPÖ) autrichien et le Vlaams Belang belge.

Mais les partis populistes européens n’ont pas tous les mêmes objectifs notamment sur les questions économiques. Le groupe des Conservateurs et réformistes européens est profondément libéral, autant que le FPÖ autrichien, membre du groupe ENL tout comme le RN. Mais ce dernier défend un protectionnisme et un interventionnisme à la française.

Autre point de friction : la Russie. Le soutien affiché par des dirigeants comme Matteo Salvini ou Marine Le Pen à Vladimir Poutine fait grincer des dents les figures du Parti populaire danois et des Vrais Finlandais, invités du leader italien à Milan. « Dans 93 % des votes de juillet 2014 à juillet 2015, les députés ENL se sont prononcés contre les résolutions défavorables aux intérêts du Kremlin », relevait le politologue Jean-Yves Le Camus, dans un article publié sur la plateforme de la fondation Jean-Jaurès en août 2016.

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