Les 82 migrants de l’Ocean Viking ont débarqué à Lampedusa
Après avoir reçu le feu vert de Rome, 82 migrants ont pu débarquer, dans la nuit de samedi à dimanche, sur l’île italienne de Lampedusa. Ils avaient été secourus en mer Méditerranée par le navire de sauvetage Ocean Viking.
Les migrants subsahariens qui ont débarqué durant la nuit de samedi à dimanche ont vu leurs identités vérifiées par les autorités italiennes et ont passé des visites médicales. Ils étaient depuis plus de six jours en mer à bord de l’Ocean Viking qui avait secouru 50 d’entre eux le 8 septembre dans les eaux internationales au large de la Libye, puis 34 autres transbordés depuis un voilier, le Josefa. Une femme enceinte et son compagnon avaient été évacués mercredi en hélicoptère par les autorités maltaises pour raisons médicales.
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Médecins sans frontières (MSF), qui opère l’Ocean Viking avec SOS Méditerranée, a recensé 58 hommes, 6 femmes, 17 mineurs et un enfant âgé d’un an. L’Ocean Viking, qui a succédé à l’Aquarius, effectuait depuis le 2 septembre sa deuxième mission en Méditerranée. À l’issue de sa première expédition fin août, il avait recueilli 356 migrants, qui avaient pu débarquer à Malte et dont la France s’est engagée à en accueillir 150.
« Les gens continuent de mourir dans ces eaux »
Aux termes d’un accord ad hoc européen, les 82 migrants seront répartis entre l’Italie, la France et l’Allemagne à raison de 24 pour chaque pays, le Portugal en accueillant huit et le Luxembourg deux, selon les médias italiens. « Après le désembarquement, l’Ocean Viking doit reprendre sa mission de recherche et sauvetage en Méditerranée centrale parce que les gens continuent de mourir dans ces eaux où aucun navire de sauvetage n’est actuellement présent », a déclaré samedi Nicola Stalla, coordinateur des opérations de recherche et sauvetage à bord de l’Ocean Viking.
Au-delà de cet accord ad hoc, les responsables européens tentent d’établir un mécanisme temporaire de « répartition automatique » des migrants secourus en Méditerranée. Selon des médias italiens, il impliquerait la France, l’Allemagne, l’Espagne, le Luxembourg, la Roumanie, le Portugal et Malte.
Entre 5 000 et 8 000 migrants en attente d’un départ
Le nouveau gouvernement italien, investi la semaine dernière, élabore de son côté sa propre politique en matière de migration, après 14 mois de ligne dure à l’initiative de Matteo Salvini. L’Italie et Malte, pays de l’Union européenne les plus proches géographiquement de la Libye d’où partent la plupart des migrants qui tentent la traversée, estiment supporter une responsabilité disproportionnée.
Le Premier ministre italien Giuseppe Conte devrait discuter du projet de mécanisme de répartition avec le président français Emmanuel Macron lors d’une rencontre mercredi à Rome.
Le projet devrait ensuite être évoqué plus en détail le 23 septembre à Malte par divers ministres de l’Intérieur européens avant un sommet de l’UE en octobre au Luxembourg. Selon des médias italiens citant dimanche des informations du renseignement, entre 5 000 et 8 000 migrants seraient en attente d’un départ de la Libye par la Méditerranée.