Neuf dirigeants catalans condamnés à des peines de prison par la Cour suprême espagnole
Neuf indépendantistes catalans ont été condamnés lundi à des peines allant de 9 à 13 ans de prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017. L’ex-président catalan Carles Puigdemont a dénoncé une « aberration ».
Ces peines sont nettement inférieures à celles réclamées par le parquet qui avait requis jusqu’à 25 ans de prison dans le cas de l’ancien vice-président régional Oriol Junqueras. La haute cour n’a pas retenu le chef de « rébellion », considéré comme un crime contre la Constitution et qui est passible de peines plus lourdes (jusqu’à 25 ans de prison).
Outre le chef de sédition, quatre des condamnés le sont aussi pour « détournement de fonds publics ». Trois des douze dirigeants jugés dans ce procès historique ont été condamnés pour « désobéissance civile », aucune peine de prison n’a été prononcée à leur encontre.
L’ex-président catalan Carles Puigdemont a dénoncé lundi une « aberration » après la condamnation des indépendantistes catalans, estimant qu’il était « temps de réagir ».
Le président du Parlement catalan, Roger Torrent, lui a fait écho : « Aujourd’hui, nous sommes tous condamnés. Cette sentence est une attaque contre la démocratie et les droits de tous les citoyens », a-t-il déclaré.
Des groupes séparatistes, qui réclamaient l’acquittement des douze dirigeants, ont appelé à de vastes actions de désobéissance civile.