Ce qui devrait être dit: Peter Handke prix Nobel de la litterature et non pas de la paix?!
Les avis se sont diversifiés, les concepts se sont intersectés, la raison s’est mélangé à l’émotion quand à l’attribution du prix Nobel de littérature au romancier autrichien Peter Handke.
Beaucoup de critiques et de réactions ont été émises par les représentants de la scène de la littérature, politique et même diplomatique depuis l’annonce du prix Nobel qui a été condamné selon ces critiques à cause de son soutien au mouvement d’extrême droite serbe dans les années 1990 et aux crimes commis par son ami « Slobodan Milosevic », qui ont fait 8 000 victimes entre enfants et femmes musulmans de Bosnie lors du massacre « Srebrenica », considéré comme un crime contre l’humanité.
Le romancier autrichien, né en 1942 d’un père allemand et d’une mère slovène, a grandi près de la frontière autrichienne appelait alors la Yougoslavie, il est connu pour le grand intérêt qu’il porte à la région des Balkans pour l’histoire de sa famille.
Lors de son procès devant la Cour pénale internationale (La Haye) pour crimes contre l’humanité commis pendant la guerre entre le Kosovo et la Bosnie, le criminel de guerre « Milosevic » avait demandé le romancier autrichien Peter Handke en tant que témoin !
Après la mort de Milosevic dans sa cellule le 11 mars 2006, Handke l’a pleuré, et a donné un discours en serbe le 18 mars 2006 devant des milliers de personnes en deuil, Handke s’est décrit comme proche de la Yougoslavie, proche de la Serbie et proche de Slobodan Milosevic.
Irrité par la victoire de Handke, le Washington Post a annoncé une « réaction de colère » et l’ancien ministre des Affaires étrangères du Kosovo, Petrit Selimi, a également annoncé sur Twitter : prix Nobel ? »Saviez-vous que Handke soutenait l’état de siège de Sarajevo? » Et d’autres commentaires condamnant cette victoire.
Son livre le plus célèbre publié en 1996 intitulé « Un voyage hivernal vers le Danube, la Save, la Morava et la Drina » ou la justice serbe , lui a valu des reproches comme quoi il justifiait la guerre serbe et le génocide contre les musulmans, il s’est alors défendu en disant qu’il n’était ni avec l’un ni contre l’autre, mais plutôt avec la justice, il s’est également défendu dans une déclaration au « news york times » faite en 2006, affirmant qu’il était écrivain, et romancier et non un juge, qu’il aimait la Yougoslavie et non la Serbie.
L’une des positions du célèbre écrivain est que l’un des universitaires l’a comparé lorsqu’il a remporté le prix international Ibsen en 2014 à l’homme de propagande nazi d’Adolf Hitler « Joseph Goebbels », lauréat du prix Emmanuel Kant, mais Handke a accepté le prix Ibsen à Oslo et, dans son discours d’acceptation, s’est défendu et a dit à ses critiques: « Allez au diable » et a abandonné le prix en espèces de 400 000 $!
Il remporte maintenant le prix Nobel de littérature en tant que romancier et en évaluation de ses œuvres littéraires, il n’a pas remporté le prix Nobel de la paix pour que le monde se met contre lui.
Nous sommes contre le criminel Milosevic et nous condamnons les crimes contre l’humanité et les crimes de Sarajevo et Srebrenica, cependant, nous ne devrions pas politiser le prix Nobel. Handke est un écrivain qui a ses propres idées et convictions, si on lui a délivré un Nobel de la paix on aurait dit non c’est un défendeur des idées de l’extrême droite mais un Nobel de littérature reste bien attribué. Avant tout, la liberté d’expression est une liberté de penser et nul n’est tuteur de la pensée, et gérer les pensées des autres est aussi un fascisme d’un autre genre et un extrémisme idéologique.
La littérature doit conserver sa beauté et ses dimensions linguistiques, et la paix reste tolérance avec des dimensions humaines et politiques.
Enfin, félicitations à l’Autriche pour ce prix prestigieux qui viens s’ajouter à son histoire culturelle, littéraire et humaine.