Ces dernières années, en Arabie saoudite, au Qatar et aux Émirats arabes unis, une nouvelle génération de princes a accédé au pouvoir. Alors que leurs aînés ont cultivé une entente cordiale, ces dirigeants, à la tête des principales monarchies pétrolières du Golfe, se livrent une concurrence féroce, mêlant guerre d’ego et surenchère : qui va investir le plus dans le sport, la culture, l’armement ? Une rivalité qui déstabilise la péninsule arabique et, au-delà, le monde arabo-musulman. Enquête.
Le premier à être arrivé au pouvoir, l’émir du Qatar, Tamim al-Thani, 39 ans, est un passionné de sport. En obtenant l’organisation de la Coupe du monde de football en 2022, il a suscité la jalousie de ses voisins, qui accusent par ailleurs son pays de soutenir des groupes islamistes et d’être trop proche de l’Iran.
Face à lui, un tandem : Mohammed ben Salmane, dit « MBS », 34 ans, l’ambitieux prince héritier d’Arabie saoudite. Passionné de jeux vidéo, il a engagé son pays dans une guerre meurtrière et coûteuse au Yémen. Dans son envie d’être le nouvel homme fort du Moyen-Orient, MBS s’est trouvé un allié et mentor : Mohammed ben Zayed, dit « MBZ », 58 ans, prince héritier d’Abu Dhabi et régent des Émirats arabes unis. Ce stratège militaire a fait de son petit pays la principale puissance militaire de la péninsule arabique.
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