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Regain de tensions au Liban après l’interview du président Michel Aoun

Au Liban, la tension est montée d’un cran mercredi à la suite d’une interview du président Michel Aoun qui a provoqué l’ire des manifestants. Un protestataire a été tué lors d’un incident avec des militaires.

Des déclarations du président libanais Michel Aoun, dans un entretien télévisé diffusé mardi soir, et la mort peu après d’un manifestant tué par balle ont provoqué un regain de tensions au Liban, où s’ouvre une phase critique alors que le pays du Cèdre est le théâtre, depuis le 17 octobre,d’un soulèvement populaire inédit contre la classe politique et la corruption.

À la suite de propos jugés méprisants, des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de plusieurs villes du pays pour exprimer leur colère, et bloquer plusieurs axes et routes dans la capitale Beyrouth, et sur l’ensemble du territoire.

Dans la soirée, un protestataire a été tué par balle dans le secteur de Khaldeh, au sud de Beyrouth, à la suite d’une altercation avec un militaire à propos d’une route bloquée. Cet incident mortel a engendré une vague de colère et d’indignation sur les réseaux sociaux, alors que la victime, Alaa Abou Fakhr, jeune père de famille, est la deuxième personne tuée depuis le début du soulèvement.

Selon un communiqué de l’armée, un incident a eu lieu entre une patrouille et un groupe de protestataires qui coupaient la route, forçant un militaire à ouvrir le feu pour les disperser. Le texte ajoute qu’une enquête a été ouverte après l’arrestation du tireur.

« Malgré ce qui s’est passé cette nuit, nous n’avons pas d’autre refuge si ce n’est l’État (…), si nous perdons espoir en l’État nous basculerons dans le chaos », a déclaré le leader druze Walid Joumblatt, président du Parti socialiste progressiste, dont Alaa Abou Fakhr était un responsable local.

De son côté, le Premier ministre démissionnaire Saad Hariri a lui aussi lancé un appel au calme, invitant « l’ensemble des citoyens dans toutes les régions à préserver le caractère pacifique de leur mouvement », et à la responsabilité des « autorités, des leaders, des forces de sécurité et des manifestants, qui doivent protéger le Liban et faire montre de solidarité pour affronter les défis ».

Plusieurs dizaines de routes étaient toujours coupées mercredi matin, selon les médias libanais, alors que l’armée s’est déployée aux abords du palais présidentiel de Baabda, où une manifestation est prévue dans l’après-midi. En milieu de journée, toutes les routes menant à l’édifice, ont été fermées par les militaires avec du gros fil barbelé, a constaté un photographe de l’AFP.

« Qu’ils émigrent »

Lors de son entretien télévisé, à l’origine des tensions, le président Aoun a notamment déploré l’absence de leader au sein du mouvement de contestation à même d’engager le dialogue avec les représentants de l’État. « J’ai appelé à rencontrer les protestataires, mais je n’ai jamais eu de réponse », a-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Existe-t-il une révolution sans leader ? »

Alors que les deux journalistes qui l’interrogeaient émettaient des hypothèses sur les raisons ou les craintes des protestataires qui pourraient expliquer l’absence de leader, le chef de l’État a rétorqué : « S’ils pensent qu’il n’y pas de gens honnêtes au sein du pouvoir, qu’ils émigrent car ils n’arriveront pas au pouvoir. »

Cette phrase, invitant les manifestants à quitter le pays, a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, au point de contraindre les services de la présidence à dénoncer une interprétation erronée des propos présidentiels dans une mise au point publiée dans la soirée. « Ces propos ont été mal interprétés, est-il écrit sur le compte Twitter de la présidence. Le chef de l’État voulait dire que si les manifestants n’arrivent pas à trouver des personnes honnêtes pour participer à un dialogue, qu’ils émigrent, car ils n’arriveront pas au pouvoir. » La mise au point, perçue comme défiante, a de nouveau suscité l’ire des manifestants, qui ont lancé des appels à la « désobéissance civile », à partir de ce mercredi.

Par ailleurs, Michel Aoun a dénoncé les blocages des routes et des institutions publiques qui paralysent le pays. « Nous avons bien entendu vos revendications et vos appréhensions mais ne détruisez pas le pays et cessez d’assiéger les institutions publiques », a-t-il indiqué. Assurant « travailler jour et nuit pour rétablir la situation », il a adressé une mise en garde aux manifestants. « S’ils continuent ainsi, il y aura une catastrophe. S’ils arrêtent, il y a encore la possibilité (pour nous) de réparer les choses. »

Sur le plan politique, le président a rejeté l’une des principales revendications du mouvement, à savoir la formation d’un gouvernement composé exclusivement de technocrates indépendants et apolitiques, en remplacement de celui du Premier ministre Saad Hariri qui a démissionné le 29 octobre. « Où est-ce que je peux aller les trouver ? Sur la lune ? », a ironisé le président, avant d’indiquer que « le prochain gouvernement devrait être techno-politique », partagé entre des ministres issus des partis politiques, par souci de représentativité démocratique, et de technocrates.

Selon Michel Aoun, les consultations parlementaires contraignantes pour désigner un nouveau Premier ministre, qui n’ont pas débuté en raison de tractations politiques, n’ont enregistré aucune avancée majeure. Celles-ci devraient toutefois commencer avant la fin de la semaine, a-t-il précisé. Mais les violences de la nuit dernière et la tournure des événements risquent de prolonger un peu plus ce délai, alors que le pays du Cèdre fait face à une grave crise économique.

Les banques ont renforcé les restrictions sur les retraits et les conversions vers le dollar, exacerbant les craintes d’une dévaluation et le mécontentement des clients.

Lundi, la Banque centrale a affirmé que la livre libanaise resterait indexée au dollar et demandé aux banques de lever leurs restrictions sur les retraits d’argent.

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